En tant que femmes, nous sommes soumises à de nombreux diktats de beauté : être mince, jeune, sans pilosité, avoir de beaux cheveux longs, etc.
En Occident, que ce soit dans les livres pour enfants, les médias, le cinéma, le théâtre, la publicité, la femme « belle » est souvent représentée par une femme blanche. Les femmes racisées voient ainsi d’autres diktats de beauté s’ajouter pour elles, soit ceux de correspondre aux standards associés à la femme blanche : avoir une peau pâle, des cheveux lisses, un nez fin, etc.
Les cheveux des personnes noires sont souvent scrutés par les personnes blanches qui les entourent. Qu’ils soient crépus au naturel (afro), tressés ou en locks, leurs cheveux sont constamment la source de commentaires, voire de moqueries et même de préjugés. Ces commentaires peuvent causer de l’angoisse, de l’anxiété ou des doutes chez les femmes noires. De plus, certaines coiffures, notamment l’afro ou les locks sont même associées à la criminalité ou à la consommation de drogue.
Dès lors, comme il n’est pas approprié de toucher le ventre d’une femme enceinte sans lui avoir préalablement demandé, il n’est pas approprié de toucher les cheveux d’une personne sans son autorisation. Même si l’intention n’est pas mauvaise, l’effet l’est. Il contribue à objectiver la personne, ce qui, dans le cas des personnes noires, peut ramener l’historique esclavagiste de celles-ci, un passé encore lourd à porter pour plusieurs.
Suggestion d’action à mettre en place :
Mélissa Mathieu est une illustratrice qui se concentre sur la création d’illustrations digitales, même si l’aquarelle est son médium traditionnel privilégié. Par ses œuvres teintées par la mode, on retrouve des éléments qui rappellent le voyage, l’enfance et la camaraderie. De son trait de crayon, l’illustratrice aime exposer la beauté des femmes noires dans leur quotidien. Ses illustrations sont souvent habillées de couleurs pastel chaudes qui créent un univers de douceur et un romantisme subtil.
L’illustratrice a contribué à de nombreux projets. Elle a notamment illustré le recueil de poème Hibiscus (2021), réalisé des illustrations éditoriales pour le quotidien Montreal Gazette (2020) et pour Bust Magazine (2020). Elle a récemment terminé sa toute première collaboration dans le monde de la littérature jeunesse en illustrant l’album jeunesse Lili Rose : la rencontre (2021). Sa plus récente collaboration est avec le Groupe Média TFO dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs.
Mélissa assure que dessiner est une expression de l’âme qui détend. Cet art est pour elle le prolongement de ses rêves, de ses passions et de sa vision du monde. Elle le fait d’abord pour le bien-être que cela lui procure et ensuite pour mettre en valeur la beauté du monde qui l’entoure.