« Introduction à l'intersectionnalité » de Chloloula

En complément…

L’intersectionnalité vise à rendre visibles et audibles les personnes et les situations qui ne le sont pas en considérant la diversité des expériences des femmes. Elle permet de prendre conscience de nos biais et de se défaire de certains de nos préjugés.

En éducation, l’analyse féministe intersectionnelle pourrait, par exemple, nous permettre de réaliser que :

  • en plus des stéréotypes sexistes qui sont véhiculés par la société et qui se retrouvent évidemment dans nos écoles, s’ajoutent des stéréotypes racistes ou homophobes qui peuvent faire doublement mal à certains élèves;
  • certaines collègues, qui appartiennent à des groupes minoritaires, se font juger plus sévèrement par la direction ou par les parents ou obtiennent moins de perspectives d’avancement professionnel;
  • certaines élèves, qui appartiennent à des groupes minoritaires, ne se retrouvent pas dans les livres, les exercices ou les activités d’apprentissage qui leur sont proposés, limitant leur imaginaire des possibles.

L’approche intersectionnelle vise à mettre en lumière et surtout à éliminer ces préjugés, ces barrières à l’accessibilité, cette invisibilité et ces discriminations, souvent insidieuses, afin de permettre l’égalité pour toutes.

Cette approche, qui ne se limite pas uniquement au système patriarcal, bénéficie également aux hommes et aux garçons qui ne correspondent pas aux stéréotypes masculins, blancs et majoritaires.

 

Chloé Germain-Thérien

Chloé Germain-Thérien, alias Chloloula, a un parcours qui oscille entre le cinéma documentaire et les arts graphiques. Elle est passionnée par la vulgarisation graphique, un outil puissant pour expliquer et comprendre le monde. Originaire de Montréal, elle habite aujourd’hui à la campagne où elle élève une petite fille et apprend le nom des plantes.